Petite fille, je m’armais de crayons de couleurs au feutre, de mon carnet à dessins et de mon imagination. Je dessinais alors des ‘madames’ avec leur chapeau de paille, leurs gants de satin qui montaient aux coudes, leurs milliers de colliers de perles à la Coco Chanel, leur talons à très petites aiguilles et enfin, la robe en forme de triangle aux extrémités qui se recroquevillent. Que ma mère en a reçus et gardés, des dessins!
De fillette à jeune adulte, j’ai été abonnée grâce à ma mère et ma marraine à des revues de mode, que je lisais avidement et que je scrutais sous la loupe. Tous les vêtements et les accessoires passaient au peigne fin. J’en découpais des images pour les coller dans mes cartables inspiration mode.
Tu sais, le moment au secondaire quand tu dois décider ce que tu veux faire du reste de ta vie et que tu as juste 16ans? Eh bien, après consultations avec «l’orientrice», je pensais être éducatrice en petite enfance, TES, TS ou Designer de Mode. J’ai dû réaliser avec cette femme que moi, jeune fille timide de Saint-Hubert, moi qui ne suis pas une star internationale ou qui nage dans le monde glamour du Design ou du spectacle, pouvais devenir Designer. Et le choix s’est fait, je m’inscrivais comme seule finissante du secondaire pour Marie-Victorin en Design de mode. J’ai été encouragé par ma grand-mère maternelle, qui a toujours été passionnée de mode elle aussi, et ma grand-mère maternelle aimait regarder mes travaux. C’était naturel puisque mes deux grands-maman ont cousues pour elles-mêmes et pour leur famille!
Et j’ai même continué en faisant la formation de Gestion de Production de Vêtements, que j’ai adoré aussi!
Mais c’est vraiment en faisant un stage d’observation dans une entreprise qui travaille pour l’enfant que j’ai eu la piqûre. J’avais lancé mon Facebook professionnel et je commençais à coudre des sacs et des pochettes, mais comme j’avais étudié en Design et en couture, j’avais vraiment envie de coudre des vêtements et…pour les minis humains!
Alors les pochettes se sont faites tassées gentiment par mes premières salopettes pour bébés, et depuis, je n’arrêtes plus!